La forêt de bambou
Le bambou n’est pas un bois mais une graminée, une herbe. C’est la plante qui pousse la plus vite au monde. Pour la fabrication de nos meubles, nous utilisons le Moso bambou un bambou géant des forêts de la province de Fujian au sud-est de la Chine. Ce bambou est une des ressources naturelles les plus intéressantes en matière de développement écologique. Il a aussi d’excellentes caractéristiques mécaniques : il est très dur et résistant, comparable aux bois durs tropicaux.
Le plant de bambou Moso a plusieurs racines souterraines (rhizomes) à partir desquelles les pousses de bambou se développent. Un plant peu produire plusieurs dizaines de pousses par an. Les pousses deviennent des cannes – tiges qui se développent très vite, jusqu’à 1 mètre par jour, et arrivent à la fin de la phase de croissance à une hauteur de 20-30 mètres. Au bout 4-5 ans les tiges durcissent et arrivent à maturité. Les cannes matures de bonne qualité sont sélectionnées et récoltées par des agriculteurs locaux. Les tiges coupées laissent la place aux jeunes pousses de bambou. Il n'est ainsi pas nécessaire de planter de nouveaux pieds, ce qui fait du bambou une ressource naturelle inépuisable.
Une économie locale et renouvelable
Par ailleurs, la culture du bambou demande peu d’investissement tout en procurant un revenu régulier pour les agriculteurs locaux. La récolte des tiges de bambou et leur transformation est par définition une activité locale. En effet, les tiges étant creuses, le rapport entre la volume initiale des tiges coupées et la volume finale des lamelles coupées de ces tiges est d’environ 25, cela impose donc une transformation proche de la forêt. Cela permet donc le maintien d’une économie locale. Il s’agit également d’une économie renouvelable à l’opposé de l’exploitation des arbres tropicaux. En effet, pour ces derniers, l’arbre coupé peut être transporté (par bateau) vers une usine de transformation dans un autre continent parce qu’il y a peu de perte de volume entre l’arbre coupé et les planches de bois coupées de l’arbre. L’âge d’un arbre tropical mature est d’environ 50 ans. Cela contribue à la déforestation des espèces d’arbres tropicaux malgré les mesures de protections.
Le bilan carbone
Le bambou Moso que nous utilisons absorbe du CO2 et produit de l’O2 beaucoup plus efficacement que les arbres feuillus. La forêt de bambou représente donc une source d’absorption en CO2 non négligeable. Même en cumulant les émissions de CO2 générées par la production et le transport on obtient un bilan carbone presque neutre. Pour autant, nous nous engageons à continuer de chercher des solutions pour améliorer encore ce bilan, en rapprochant par exemple le plus possible l’unité de production des points de vente (transport plus efficace).
Pour conclure, nous pouvons dire que notre choix du bambou s’il a d’abord été esthétique a également été sous-tendu par cette conscience qu’il est un matériau hautement résistant et durable permettant le maintien et le développement d’une économie locale respectueuse de l’environnement.